Départ ce matin pour la dernière sortie de deux jours de l'année 2009 : Marignier-Seyssel et retour.
Participants : Maurice, René, Bernard et moi. Yves devrait être parmi nous mais il s'est fait un lumbago en travaillant dans son jardin... je savais bien que le jardinage, c'était dangereux
.
Quand je pars de chez moi vers 7 heures et demie, la température est à peine supérieure à zéro. J'ai beaucoup hésité hier soir à annuler ou à maintenir la sortie... je me demande maintenant si je
n'ai pas eu tort... on verra bien, on n'est pas des poules mouillées
.
Je récupère Bernard au passage à Thyez, puis Maurice à Marignier. Direction Saint-Pierre où nous devons retrouver René. Entre Marignier et Saint-Pierre, il fait un froid de chien avec de la gelée
blanche le long de la piste cyclable et c'est littéralement frigorifiés que nous rejoignons René qui commençait à se demander s'il ne s'était pas trompé de jour (nous avons un petit quart d'heure
de retard).
Heureusement, dans la montée des Evaux, il fait moins froid que nous ne le craignions et cela, joint au fait que la route monte, nous redonne un peu de coeur à l'ouvrage.
Arrivés à Saint-Jean de Sixt, je prends l'initiative - qui va s'avérer plutôt malencontreuse - de descendre à Thônes par la petite route qui passe aux Villards, si bien que nous effectuons
presque toute la descente à l'ombre tandis que, sur l'autre versant, le soleil a commencé à diffuser ses rayons bienfaisants.
Nous voilà tout de même à Thônes où une pause s'impose pour nous réchauffer avec deux cafés brûlants.
La montée au col du Marais et la descente en direction du lac d'Annecy sont
beaucoup plus agréables car la température est nettement remontée. Nous longeons le lac par la piste cyclable jusqu'à Saint-Jorioz où il faut attaquer la première vraie difficulté du jour :
l'ascension du col de Leschaux qui ne présente cependant pas de gros pourcentages et que nous gravissons sans coup férir. Arrivés à la Chapelle-Saint-Maurice, comme la faim commence à se faire
sentir et qu'un petit restaurant est tout disposé à nous accueillir, nous y faisons une halte bienvenue pour un repas roboratif
avant de redescendre vers le col de Leschaux et de rejoindre Saint-Félix par un itinéraire vallonné à travers la campagne rumillienne.
Voilà venu le moment de nous frotter à la principale difficulté du jour : l'ascension du col du Sapenay, nettement plus difficile que les cols précédents, au point que Maurice n'hésite pas à
annoncer que c'est la première et la dernière fois qu'il gravit ce p... de col
.
Nous en venons cependant à bout et entamons alors la descente sur la vallée
du Rhône qui nous ménage de superbes panoramas sur le fleuve et le lac du Bourget.
Il ne nous reste plus qu'à rallier Seyssel en suivant en gros le cours du Rhône. J'avais bien prévu une petite variante passant par Motz mais, comme elle suppose un dénivelé supplémentaire de 200
m, je juge plus raisonnable d'y renoncer, d'autant plus que je n'ignore pas que le gîte l'Edelweiss où nous devons passer la nuit se situe à une altitude supérieure de 200 m à celle de
Seyssel.
Notre arrivée à Seyssel a lieu à une heure proche de la tombée de la nuit, ce qui nous empêche de profiter pleinement des paysages des bords du Rhône
.
Il est 18 heures 30 quand nous atteignons le village des Côtes qui va nous héberger pour la nuit.
Après un repas copieux et une excellente nuit, il est l'heure de repartir
pour regagner Marignier.
Contrairement à nos espoirs, le vent n'est pas tombé pendant la nuit et cela laisse augurer quelques difficultés du côté du Salève par lequel nous avons prévu de rentrer. Heureusement, il fait
moins froid que la veille le long de l'Arve et il n'y a pas de gelée blanche.
Après avoir franchi un dénivelé positif de 200 mètres jusqu'à Droisy, nous dévalons dans des rafales de vent de plus en plus violentes jusqu'à Sallenôves où nous attaquons la longue montée de
1000 mètres de dénivelé qui va nous conduire au sommet du Salève. Maurice n'est pas très emballé par l'idée de monter au Salève avec ce vent glacial mais la ferme résolution de ses trois acolytes
va finir par l'emporter. La montée dans la forêt n'est d'ailleurs pas désagréable, abritée qu'elle est des rafales de vent. Lorsque nous débouchons dans la partie supérieure, les choses se gâtent
un peu et la descente sur La Croisette s'effectue dans une ambiance des plus glaciales. Nous nourrissions l'espoir de casser une croûte à La Croisette mais l'auberge est fermée et nous sommes
contraints de poursuivre, de plus en plus frigorifiés, la descente jusqu'à La Muraz où nous trouvons enfin un restaurant ouvert. La chaleur de la salle nous incite à prolonger quelque peu notre
séjour, d'autant plus que Jo nous a téléphoné pour nous avertir qu'il nous rejoignait afin de finir le parcours en notre compagnie. Il arrive juste au moment où nous nous arrachons à la douce
tiédeur du restaurant et c'est donc à cinq que nous rentrons sur Marignier après avoir fait une pause à Pontchy pour une dernière mousse.
Ces deux journées nous auront permis de constater une fois de plus les
fulgurants progrès accomplis par Bernard depuis ce printemps. S'il continue à ce rythme, il y en a qui ont du souci à se faire (moi le premier)
. Pourvu qu'il ne change pas de vélo et qu'il garde ses pédales avec les cale-pieds
.
Bilan chiffré de ces deux journées :
- Marignier-Seyssel : 155 km et 2800 m de dénivelé
- Seyssel-Marignier : 95 km et 1800 m de dénivelé
Album photos
Itinéraire et profil de la première étape
Itinéraire et profil de la deuxième étape