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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 17:16

En ce printemps maussade, nous avons entendu trop souvent à travers les médias que des sauveteurs par acte de solidarité, sans aucune hésitation, face à des risques objectifs  importants, ont secouru de misérables nigauds qui par imprudence et au mépris des règles élémentaires de sécurité, se sont fourvoyés et retrouvés dans des situations hasardeuses sur nos montagnes et océans.
           A l'U.C.T.M., nous sommes également un petit groupe de téméraires qui n'avons rien à envier ni à reprocher à ces imprudents. En usant d’euphémisme afin d'éviter d’être trop sévère et probablement injuste, nous sommes les enfants terribles.
           Depuis le début de la saison, nous été avons copieusement arrosés, la pluie à de nombreuses reprises, la neige au-dessus d'Annecy lors de la Balade de l'Espoir. Samedi après-midi, avec le gang de Christian dans l’ascension du col de Pierre Carrée, le soleil ne se contrôlait plus, il nous mordait la peau, nous lacérait les avant-bras. Au sommet du col, brutalement, tout a basculé, le vent en puissantes rafales, des trombes d'eau, l'orage. Ce fut l’apocalypse, nous étions ses guerriers. Dans la descente, des arbres jonchaient la route, d'autres sous les assauts du vent s'agitaient fortement, proches du déracinement.
          M. Montessuit nous admonestait, il commençait à avoir peur.
         - Il ne faut plus perdre de temps, grouillez-vous, on va finir par s'en prendre sur la tronche.
     Le long de la route, un sanglier gisait dans le fossé, sous les arbres, un cerf aux bois cassés claudiquait en cherchant un abri.
       Histoire de faire quelques kilomètres de plus, nous avons scrupuleusement respecté le règlement, nous nous sommes tous retrouvés à Marignier sains et saufs. Et malgré cette expérience très intéressante, personne n'arborait de sourire.  
      Amis alpinistes, amis marins, amis cyclistes, n'oubliez pas que dans la vallée, des êtres chers vous attendent.
      En aparté, sachez que le dimanche matin, lorsqu'on se retrouve seulement à deux ou trois sur le parvis de la gare de Marignier sans aucune raison apparente, le soleil brille ! c'est d'un pathétique à bloquer les aiguillages des voies ferrées.

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