Du lundi 12 au mercredi 14 avril : boucle de trois jours en itinérance au départ de Saint-Pierre des Tripiers
Après une nuit passée à l'auberge du Courby, départ de la
première étape de Saint-Pierre des Tripiers à Saint-Rome de Dolan.
Il fait beau ce matin mais la température est assez loin d'être estivale et la gelée blanche qui nous environne nous dissuade assez vite de prendre le départ en cuissard court et en manches
courtes .
Cette première journée en Lozère se déroule essentiellement sur le Causse de Sauveterre en commençant par le site remarquable des Arcs de Saint-Pierre. Un peu plus loin, au hameau de Cassagnes,
un chien en liberté nous prend en affection et entreprend de faire un bout de chemin en notre compagnie. Malgré nos invitations à retourner chez lui, impossible de s'en débarrasser, il ne nous
lâche pas d'une semelle, au point que nous devons être vigilants car il lui arrive de traverser brusquement devant un de nos vélos !
Nous avions envisagé de descendre sur Les Vignes par un sentier en lacets mais il est vraiment trop exposé et nous nous rabattons sur la route, toujours suivis comme notre ombre par notre toutou.
Casse-croûte au bord du Tarn
Arrivés aux Vignes, première pause en terrasse au bord du Tarn pour la première mousse du parcours dans un bar dont la propriétaire reconnaît notre animal de compagnie et téléphone à son patron
pour qu'il vienne le récupérer.Une entrecôte-frites en bordure du Tarn et c'est reparti pour un magnifique sentier en rive gauche du Tarn jusqu'au Rozier. Là, les choses se compliquent un peu car
il faut remonter sur le causse et comme de nombreux passages ne sont pas franchissables à vélo, c'est un peu éprouvant, notamment pour Jean, un peu à court d'entraînement.
Tout ça ne nous empêche pas de déboucher sur le causse un peu avant Saint-Rome de Dolan. A partir de là, la progression devient nettement plus aisée mais, la fatigue aidant, nous ne sommes pas
mécontents d'arriver au hameau d'Almières, au gîte des Fleurines où Nathalie et Bernard, nos hôtes du jour, nous accueillent dans leur ferme caussenarde superbement restaurée.
Le gîte des Fleurines à Almières
Bilan de cette première journée : 60 km et 1550 m de dénivelé.
Après un repas reconstituant composé d'une soupe au potiron et aux châtaignes et d'un plat d'agneau du causse et suivi d'une nuit excellente encore qu'un peu agitée par la faute de Bernard
, nous voilà repartis pour la deuxième étape qui joint Almières à Nivoliers.
Le temps est toujours au beau mais depuis hier, ça ne s'est guère réchauffé. Encore pas de jambes ni de bras nus donc pour cette étape.
Peu après Almières, première pause quasi obligatoire au Point
Sublime pour profiter du panorama exceptionnel sur les gorges du Tarn avant de poursuivre par le Causse de Sauveterre, puis de rejoindre la vallée du Tarn par le "sentier de la farine" et ses
nombreux passages assez exposés où il vaut mieux bien choisir l'emplacement où faire passer ses roues.
Après quelques franchissements à pied et même quelques portages du vélo, nous rejoignons les rives du Tarn un peu avant La Malène où nous effectuons quelques achats en prévision du prochain
pique-nique.
J'avais prévu de faire le trajet La Malène-Saint Chély du Tarn par le sentier en rive gauche du Tarn mais Jean qui connaît une partie du parcours pour l'avoir effectuée avec Jérôme nous en
dissuade en évoquant quelques séances de portage qui ne nous emballent guère. Nous nous replions donc sur la route en pensant à l'épreuve qui nous attend : la remontée sur le Causse Méjean depuis
Saint-Chély, épreuve à laquelle nous nous attelons après un pique-nique à Saint-Chély et une pause café en terrasse.
Saint-Chély du Tarn
La montée jusqu'au col de Coperlac est certes rude et longue mais se fait cependant intégralement sur le vélo. Nous ne sommes pas mécontents de déboucher sur le Causse Méjean et de poursuivre
après le col avec un profil beaucoup plus facile, même si quelques côtes nous attendent encore.
Quelques kilomètres plus loin, voici Nivoliers et son auberge du Chanet où nous allons passer la nuit après un repas quasiment gastronomique .
Bilan de cette deuxième journée : 42 km et 1200 m de dénivelé
La troisième journée de notre périple va nous ramener à notre point de départ : l'auberge du Courby où nous avons laissé la voiture.
Traversée de l'enclos des chevaux de Przewalski
Nous commençons par traverser les paysages caractéristiques du Causse Méjean et ses grandes étendues presque désertiques. Nous y longeons l'enclos des chevaux de Przewalski, dernier cheval sauvage d'Europe, originaire de Mongolie dont nous avons la chance d'apercevoir un spécimen. L'itinéraire se poursuit par une
magnifique descente sur la vallée de La Jonte avant de rejoindre la ville de Meyrueis. C'est jour de marché, ce qui nous permet d'acquérir quelques produits locaux pour le prochain pique-nique et
de prendre un café en terrasse au bord de la Jonte.
Il nous faut ensuite
remonter sur le Causse Méjean sur lequel nous débouchons au niveau de la croix de la Croisette où un arrêt pique-nique s'impose avant de poursuivre en direction de notre objectif du jour.
Après un superbe parcours vallonné à travers le Causse Méjean, nous voilà de retour au Courby après 38 km et 1100 m de dénivelé.
Nous y retrouvons notre véhicule et, sans perdre de temps, repartons en direction du Bleymard, à environ 80 km de là, où nous allons passer la prochaine
nuit. En route, le temps se gâte un peu et quelques gouttes de pluie du côté de Sainte-Enimie nous amènent à nous réjouir de n'être plus sur le vélo.
Arrivés en fin d'après-midi au Bleymard, un coup d'oeil sur le Mont Lozère encore bien enneigé nous permet de constater rapidement que le parcours prévu
pour le lendemain ne sera pas praticable. Nous achetons donc une carte locale au Bleymard afin de préparer un itinéraire de repli.
Parvenus au gîte des Alpiers, au-dessus du Bleymard, nous sommes accueillis par Tiny, notre nouvelle hôtesse et l'heure précédant le repas est consacrée
à élaborer sur la carte un itinéraire pour le lendemain.
Gîte des Alpiers au Bleymard
Le parcours du jeudi traverse des paysages complètement différents de ceux des jours précédents et commence par emprunter le GR du chemin de Stevenson,
puis celui du tour de la Margeride avant de redescendre dans la vallée au niveau d'Altier. Nous poursuivons jusqu'à Cubières où nous trouvons un restaurant ouvert. Heureusement car nous n'avons
pas de pique-nique et les commerces sont plutôt rares dans le coin.
Après un repas reconstituant, nous repartons en direction du col Santel. Jean, qui commence à ressentir les effets de la fatigue accumulée les trois
premiers jours, nous y abandonne pour rejoindre directement le gîte des Alpiers tandis que je poursuis avec Bernard en direction de la station de ski du Mont Lozère, station certes fermée à cette
date mais les plaques de neige sont de plus en plus nombreuses de chaque côté de la route au fur et à mesure que nous nous élevons.
Nous poursuivons
cependant jusqu'au col de Finiels, à 1550 m d'altitude, dans une température de plus en plus fraîche, de sorte que nous ne nous y attardons pas et attaquons derechef la descente sur Le Bleymard,
puis la remontée aux Alpiers où nous retrouvons Jean, déjà douché et pressé de passer à table pour déguster l'excellent - et roboratif - repas préparé par Tiny.
Bilan de la journée : 60 km et 1700 m de dénivelé.
Nous prenons
toutefois le temps de déguster avec notre hôtesse la bouteille de champagne apportée par Bernard pour fêter la réussite totale de cette escapade en Lozère.
Le lendemain matin, une surprise nous attend au moment d'ouvrir les volets : une couche de neige de quelques centimètres recouvre toute la région.
Heureusement que nous n'avons pas prévu de rouler aujourd'hui, sinon en voiture pour regagner la Haute-Savoie .
En résumé, cette
mini-semaine en Lozère nous aura permis de parcourir 200 km et de gravir près de 6000 m de dénivelé. Merci à Bernard et à Jean de m'avoir suivi dans cette aventure qui en appelle d'autres... nous
commençons notamment à rêver d'une GTMC (Grande Traversée du Massif Central) en 2011 .
Album photos