Le blog de cmontessuit

Au sommet du col des Mosses, nous étions les aigles, le col fut promptement gravi et avec diligence nous atteignions son acmé, sans entendre personne râler ni vociférer sur des sections trop pentues, sur des guibolles à bout de souffle ou sur des cadences trop rapides, sans entendre le moindre essoufflement. Altiers sur nos vélos, avec un léger soupçon d'outrecuidance, nous envisagions la suite du parcours comme un pur moment de rock n'roll. Le boss n'aurait pas manqué d'audace, il aurait pu crâner en étant à nos côtés ! A l'instar des militaires dans leur uniforme d'apparat un matin du 14 juillet sur les Champs, nous avions tous revêtu la tenue du club fraîchement lavée et repassée. En filant avec facilité sur Gruyères, nous étions tous les maillons d'une longue et même chaîne.

 

Sur les hauteurs de Montreux, au-dessus des rives ouest du lac Léman, le panorama qui s'offrait était majestueux, sublime. Les quinze dernières bornes n'étaient que de la descente sur une route parfaitement asphaltée, des courbes somptueuses, la descente de rein d'une nana callipyge, les pointes des seins, heu... pardon, les pointes frôlaient et même dépassaient les soixante-dix kilomètres par heure. Les indigènes, les autochtones, bref ceux qui vivent toujours à l'endroit où ils sont nés nous regardaient avec admiration et envie, sans concupiscence, faut pas exagérer.

​Malgré tout, cela manquait de nénettes, Maguy nous aurait beurré les sandwichs tout en préparant des crêpes et regonflé les pneus de vélos. Certes, elles pédalent pas mal voire même très bien mais sans repaire visuel, tel le Môle notre gardien, elles n'osent pas s'aventurer trop loin dans des contrées jugées à tort  inhospitalières. Il est vrai que se prélasser dans son pieu le dimanche matin est agréable.

De retour à Marignier en début de soirée, la journée n'était pas fichue mais tout simplement terminée et agréablement réussie. Bravo à Christian pour ce parcours et merci à Jean pour avoir été notre chauffeur.